Les 4 joueurs TI à repêcher dans votre équipe
En mars 2020, le monde du travail a été complètement bouleversé. Quelques-uns ont tenu la société à bout de bras, tandis que la majorité ont dû adopter le télétravail comme nouvelle routine. Peut-être que vous ne l’avez pas remarqué, mais certains corps de métier appartiennent bel et bien à ces deux catégories. En effet, à défaut de rechercher un vaccin, les experts TI se sont révélés aussi essentiels que plusieurs autres professions. Même tapis dans l’ombre, ils ont toujours été en première ligne de front pour s’assurer que vos infrastructures informatiques répondent à la demande, que vos outils restent à la fine pointe de la technologie et que la sécurité de votre système ne soit pas menacée.
4 postes pour viser droit au but
D’un certain point de vue, les experts TI sont comme une équipe de hockey. Ils travaillent ensemble et se passent la rondelle pour marquer des buts tout en défendant leur territoire. Au repêchage informatique, l’équipe idéale est constituée de quatre joueurs essentiels : l’ingénieur logiciel, le spécialiste Cloud, l’analyste en cybersécurité et le gestionnaire de projets TI. D’ailleurs, même si les joueurs de champ peuvent effectuer plusieurs tâches, chacun a un rôle clair et précis.
L’ingénieur logiciel : Le centre
Aussi connu sous le nom de programmeur ou développeur, l’ingénieur logiciel est le principal acteur en situation offensive. Solide, il sait faire preuve d’imagination pour s’imposer dans le jeu et se démarquer. Bien qu’il occupe une position stratégique spécifique, soulignons qu’il existe plusieurs types de développeurs : le front-end, le back-end et le full-stack. Vous avez probablement déjà entendu ces termes si vous vous intéressez au marché des technologies et de l’informatique, mais savez-vous réellement les différencier?
- Le développeur front-end s’occupe du déploiement de l’interface graphique utilisateur. En d’autres mots, c’est lui qui est responsable de la partie visible. Cela implique de s’assurer que tous les éléments graphiques soient correctement installés pour une utilisation optimale de l’interface. Pour ce faire, il doit maîtriser un paquet d’outils, dont les principaux langages Web (HTML, CSS, JavaScript) et connaître Angular et React, les frameworks parmi les plus demandés sur le marché.
- Le développeur back-end, de son côté, conçoit les fonctionnalités du produit, en faisant travailler de concert le serveur d’hébergement, la plateforme et la base de données. Pour pouvoir bien exécuter son travail, il doit parler couramment les langages SQL, Python, JAVA et C#, soit les plus exigés.
- Le développeur full-stack, comme son titre l’indique, c’est le « whole package », une combinaison de ses camarades présentés précédemment. À lui seul, il a la capacité de travailler autant au niveau de l’architecture que de l’expérience utilisateur. De fait, c’est l’homme (ou la femme!) de la situation.
Aujourd'hui encore, les ingénieurs logiciels occupent une position clef dans l'entreprise. Pendant la pandémie, les entreprises n’ont d’autres choix que de se tourner vers eux pour renforcer ou accélérer leur virage numérique.
Le spécialiste Cloud : L’ailier
Vous les connaissez peut-être sous le nom de DevOps, mais ce terme n’est pas tant un titre professionnel qu’une philosophie, selon ceux qui le pratiquent. Pour faire simple, le spécialiste Cloud maîtrise les algorithmes et détient une expertise en programmation vous permettant d’entreposer vos données à l’extérieur de votre organisation. Il soutient donc les développeurs tout en contribuant à faire des passes décisives. Autrement dit, il a la tête dans les nuages, mais les pieds sur terre... ou les patins sur la glace!
Parmi les plateformes infonuagiques les plus utilisées, mentionnons Amazon Web Services, Google Cloud Platform et Microsoft Azure. Le candidat idéal devrait également connaître Docker, Ansible, Kubernetes et Elasticsearch.
Si certaines organisations ont longtemps hésité à sauter le pas, le cloud s’est vite présenté comme la porte d’entrée vers la modernisation, en leur permettant de réaliser des économies d’échelle, d’optimiser leurs opérations et de faciliter la transition vers un mode entièrement en télétravail. L’adoption de technologies infonuagiques permet d’ailleurs aux entreprises d’augmenter leur vitesse de croissance de 19,6 %, d’après une étude de Statista et CenturyLink. Mentionnons également que la province de Québec est désormais devenue un épicentre mondial de l’architecture cloud, avec ses 45 centres de données.
L’analyste en cybersécurité : Le défenseur
Tout comme le défenseur, l’analyste en cybersécurité protège sa zone et n’hésite pas à faire des mises en échec pour contrer l’attaque de l’équipe adverse. Son rôle consiste principalement à déceler les failles des systèmes informatiques pour éviter tout risque d’attaque, mais aussi à mettre en place une structure qui saura sécuriser les données sensibles d’une organisation et de ses clients.
En plus de manifester une connaissance accrue des normes et standards en matière de sécurité, les candidats possédant une ou des certifications en sécurité de l’information gagneront plus facilement la confiance des employeurs. Parmi les plus connues, mentionnons les suivantes : Certified Information Systems Security Professional (CISSP), Certified Information Security Manager (CISM) et Certified Ethical Hacker (CEH).
Avant la pandémie, quelques organisations ont été confrontées à un tout autre type de crise : de la polémique Cambridge Analytica à la fuite de données chez Desjardins, la question de la protection des renseignements personnels a longtemps été sur toutes les lèvres. Si la crise sanitaire a quelque peu réduit l’intérêt envers la sécurité informatique, l’enjeu reste d’actualité et les spécialistes en cybersécurités sont toujours très sollicités. Car face à un monde de plus en plus connecté, l’analyste en cybersécurité devient le remède le plus efficace aux virus informatiques.
Le gestionnaire de projets TI : L’entraîneur
Une bonne équipe de hockey ne se résume pas qu’aux joueurs sur la glace. Il leur faut aussi un certain encadrement. C’est exactement le rôle du Gestionnaire de Projets TI : tel un véritable coach, il orchestre le plan de match et dirige les joueurs pour mener à bien tous les projets, dans le respect des échéances et budgets.
Parce qu’un bon entraîneur doit aussi comprendre les règles du jeu pour bien guider son équipe, il est impératif qu’il ait certaines connaissances techniques. Par contre, comme au hockey, il doit pouvoir faire face à toute éventualité. De fait, le joueur qui adopte une philosophie agile reposant sur l’itération, la flexibilité et la débrouillardise est plus facilement apte à gérer les priorités temporelles et financières que son adversaire qui privilégie des méthodes traditionnelles. Ainsi, le gestionnaire certifié PMP, PMI ou Scrum Master, où les méthodes agiles figurent au centre du cursus, part avec une longueur d’avance.
Une étude du Project Management Institute et du Anderson Economic Group avance que, tous secteurs confondus, la demande en gestion de projets connaîtra une croissance de 33 % d’ici 2027!
En route pour la coupe!
Le progrès du commerce électronique et la multiplication des cyberattaques illustrent les besoins grandissants des entreprises en matière de TI. Les perspectives sont donc plus que favorables dans ce secteur. Il ne vous manquera donc plus qu’à trouver un gardien de buts et fort à parier qu’avec tous ces joueurs dans votre équipe, vous serez à même de crier victoire!
- Se connecter pour publier des commentaires